Ô Nirvana
On m’a prévenu, quelqu’un a dit « courage, fuyons »
Mais ma nature, si singulière soit-elle, est avant tout celle d’un mâle
Grandissant je cherchais donc le nirvana, bon-sang
Que les femmes s’amusent et se nourrissent de l’amertume
D’un pauvre, et non le seul, joyeux homme
Qui goûte et s’épanouit ou s’évanouit
Du désespoir futile de sa quête
Il s’en retourne alors, soit content qu’on prêta attention à lui,
Soit prit par la morose déception, de l’abeille n’ayant pas butiné la fleur
Mais qui pense à celui, à moi, qui repart saignant encore
D’une veine à si grand flot, d’un sang si rouge qu’est celui de l’amour
Elle voudrait alors qu’il disparaisse, qu’il s’éloigne de deux dimensions
Mais un premier amour est gravé au burin qui étreint la pierre,
S’affirmant sous ses coups musclés au fil des étés
Impulsions chimiques, mécaniques ou (simplement) émotionnelles
Je regarde désormais au delà de la poitrine, dans le cœur de celle
Que je souhaiterais près à moi, dans mon lit ou près de moi
Pour chercher quelle pureté, quelle beauté d’esprit je ne mérite pas
Pour la trouver, la voler peut être, mais après l’avoir charmée
Pour peut être repartir avec l’idée qu’elle n’était pas faite pour moi
Mais pour un autre homme, comme mon amour parfait pour moi
Est d’abord amour qui m’aime, je ne sais pour toi
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